Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/82

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Lorenzo.

Où donc ?

Le Duc.

Là-bas, en face, dans le palais.

Lorenzo.

Oh ! ce n’est rien.

Le Duc.

Rien ? Appelles-tu rien ces bras-là ! Quelle Vénus, entrailles du diable !

Lorenzo.

C’est une voisine.

Le Duc.

Je veux parler à cette voisine-là. Eh, parbleu ! si je ne me trompe, c’est Catherine Ginori.

Lorenzo.

Non.

Le Duc.

Je la reconnais très bien ; c’est ta tante. Peste ! j’avais oublié cette figure-là. Amène-la donc souper.

Lorenzo.

Cela serait très difficile. C’est une vertu.

Le Duc.

Allons donc ! Est-ce qu’il y en a pour nous autres ?

Lorenzo.

Je lui demanderai, si vous voulez, mais je vous avertis que c’est une pédante ; elle parle latin.