Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/113

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Sitôt que dans la foule il se croit oublié !
Ah ! quand j’étais Louison avant d’être Lisette,
Au lieu d’un pouf en l’air quand j’avais ma cornette,
Si j’avais rencontré ces diseurs de grands mots,
Je leur aurais au nez jeté mes deux sabots.
— Mais avec tout cela, je n’ai su que répondre.
Que faire s’il revient ? Le laisser se morfondre ?
M’enfermer dans ma chambre et sous deux bons verrous…
Ouais ! il faut y songer ; monseigneur n’est pas doux.
Avec ses airs badins et sa cajolerie,
Je ne sais trop comment il prend la raillerie.
Ne faut-il pas plutôt l’attendre bravement,
Lui donner mes raisons, l’écouter un moment ?
N’est-il donc pas possible ?… Ah ! Louison, malheureuse !
Est-ce qu’un grand seigneur va te rendre amoureuse ?
Est-ce que ?… Qui vient là ?



Scène IV


LISETTE, BERTHAUD.
Berthaud.

Est-ce que ?… Qui vient là ?C’est moi.

Lisette.

Est-ce que ?… Qui vient là ?C’est moi.Qui, toi ?

Berthaud.

Est-ce que ?… Qui vient là ?C’est moi.Qui, toi ?Berthaud.