Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/251

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Le marquis.

Oui, certes ; vous me connaissez trop pour me croire capable de m’embarquer sans avoir pris…

Bettine.

Vos précautions. D’où venez-vous donc ?

Le marquis.

Là, d’à côté, de chez la princesse, votre voisine.

Bettine.

Ah ! vous êtes lié avec elle ? On dit qu’elle est très-séduisante.

Le marquis.

Mais oui, elle est fort bien. C’est elle qui par hasard, en causant, m’a appris que vous étiez ici. Je ne m’en doutais pas, je suis accouru… Et vous allez vous marier ?

Bettine.

Oui, mon ami, aujourd’hui même.

Le marquis.

Aujourd’hui même ?

Bettine.

Le notaire est là.

Le marquis.

Eh bien ! tant mieux, voilà une bonne nouvelle. C’est bien de votre part, cela, c’est très bien. Je ne m’y attendais pas, je suis enchanté.

Bettine.

Vous ne vous y attendiez pas ? Voilà un beau com-