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IV

Jusqu’à présent, on n’a vu dans Alfred de Musset qu’un enfant précoce, d’une imagination vive, qu’un écolier appliqué, un peu craintif, et prenant pour bon tout ce qu’on lui enseigne. En 1826, sont esprit donna des signes remarquables d’indépendance et de force. Comme on lui apprenait la logique, l’analyse, le raisonnement, il se mit à raisonner. Souvent, après la classe de philosophie, où il avait écouté attentivement la leçon, il secouait la tête et commençait à dire : « Cela ne me satisfait pas. » Alors, il retournait de cent manières la question traitée, pénétrait au fond et concluait dans un sens nouveau. Ses compositions se ressentirent de ces aspirations à la vérité. Le professeur, qui était un excellent homme, mais fort méthodique, fut d’abord troublé en voyant que sa