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GAMIANI

Écoutez encore : la suite n’est plus que la réalité.

Lorsque je fus remis de cet accès terrible, je me sentis moins lourd, mais plus abattu. Trois femmes, jeunes encore et vêtues d’un simple peignoir blanc, étaient assises près de mon lit. Je crus que mon vertige durait encore ; mais on m’apprit bientôt que mon médecin, comprenant ma maladie, avait jugé à propos de m’appliquer le seul remède qui me fût convenable.

Je pris d’abord une main blanche et potelée que je couvris de baisers. Une lèvre fraîche et rose vint se poser sur ma bouche. Ce contact délicieux m’électrisa ; j’avais toute l’ardeur d’un fou égaré.

— Oh ! belles amies ! m’écriai-je, je veux être heureux, heureux à l’excès ; je veux