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complètes. On bataillait dans les villes et dans les villages. On discutait, mais — ce qui était plus sacré et plus important — on mourait. On savait mourir. La doctrine — toute faite, divisée en chapitres et en paragraphes avec assaisonnement d’élucubrations — pouvait manquer ; mais, pour y suppléer, il y avait quelque chose de plus décisif : la foi. Toutefois, ceux dont la mémoire puise dans les livres, les articles, les votes des Congrès, les discours grands et petits, ceux qui savent chercher et choisir verront que les fondements de la doctrine furent jetés alors que la bataille faisait rage. C’est précisément au cours de ces années que la pensée fasciste s’arme, s’affine, s’organise. Les problèmes de l’individu et de l’État, les problèmes de l’autorité et de la liberté, les problèmes politiques et sociaux et ceux plus spécifiquement nationaux, la lutte contre les doctrines libérales, démocratiques, socialistes, maçonniques, contre celles du parti catholique populaire, furent menés en même temps que « les expéditions punitives ». Mais, comme le « système » manquait, les adversaires du fascisme lui nièrent, en mauvaise foi, toute capacité de doctrine, alors que la doctrine naissait, tumultueusement il est vrai,