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n’aurions pas eu la Lombardie, et, sans l’aide de l’antilibéral Bismarck à Sadowa et à Sedan, il est très probable que nous n’aurions pas eu Venise en 1866 et qu’en 1870 nous ne serions pas entrés dans Rome. Pendant la période 1870-1915, les prêtres même du nouveau Credo accusent le crépuscule de leur religion : elle est battue en brèche, en littérature, par le décadentisme et, dans la pratique, par l’activisme. Activisme : c’est-à-dire nationalisme, futurisme, fascisme. Le siècle « libéral », après avoir accumulé une infinité de nœuds gordiens, cherche à les défaire par l’hécatombe de la guerre mondiale. Mais aucune religion n’impose un sacrifice si terrible. Les dieux du libéralisme avaient-ils soif de sang ? Maintenant, le libéralisme est sur le point de fermer les portes de ses temples déserts, car les peuples sentent que son agnosticisme en matière économique, son indifférentisme en matière politique et morale amèneraient, comme cela s’est déjà produit, une ruine certaine des États. C’est pourquoi toutes les expériences politiques du monde contemporain sont antilibérales et il est suprêmement ridicule de vouloir les classer hors de l’histoire ; comme si l’histoire était une chasse réservée au libé-