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à passer en revue les monumens littéraires de Ceylan, de l’Inde Transgangétique, du Tibet, de la Mongolie et de la Mandschourie, de la Chine, des pays Coréens et Japonais. En sachant l’intérêt philosophique qui entraîne à l’étude complète du Bouddhisme un grand nombre d’esprits éminens et les travaux consciencieux qui sont entrepris dans cette vue sur les sources indigènes[1], on peut en attendre de grandes découvertes qui contribueront à éclaircir l’histoire religieuse de l’antiquité Orientale et à déterminer la marche, les progrès, les vicissitudes de la vie littéraire dans la partie la plus considérable et la plus peuplée de l’Asie.

Après avoir ainsi suivi dans l’histoire des lettres les destinées diverses du Brahmanisme et du Bouddhisme, nous n’avons plus qu’à jeter un regard sur la civilisation et la littérature des peuples Malays qui sont compris dans les grandes divisions du monde Océanien, mais chez lesquels l’influence Asiatique s’est fait sentir à diverses époques : ce sont surtout les peuples de l’archipel Indien qui ont subi cette influence dans le double domaine de la religion et du langage[2] ; les doctrines Brahmaniques et Bouddhiques ont régné tour à tour à Sumatra, à Java et dans les îles adjacentes, avant que la conquête Musulmane ait dans des temps assez modernes substitué à la culture Indienne les idées et les formes de la littérature Arabe.

En dehors des limites tracées par la nature même des faits à l’extension des littératures Orientales, nous ne trouvons plus sur notre route que de pures hypothèses concernant leur transmission ou leur influence passagère dans des pays éloignés ; nous n’avons pas à nous enquérir de questions isolées qui entrent dans les recherches spéciales de la numismatique ou de l’archéologie et qui ne peuvent

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