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Les langues de l’Inde, étrangères à la souche sanscrite, sont répandues surtout dans sa partie méridionale, restée en dehors des plus anciennes conquêtes de la race civilisatrice des Aryas ; mais, quoique leur grammaire soit indépendante de celle du Sanscrit, elles relèvent de son influence sous le rapport littéraire ; car elles ont servi aussi à chanter les Dieux et les héros du monde Brahmanique. Les principales d’entre elles sont : le Tamoul, le Malabar ou Malayalam, le Telinga ou Telugu, le Carnâtique ou Cannadi, le Talava.

B. Famille Persane.

Cette famille de langues, que l’on a appelée aussi Médo-Persane en vue de l’histoire des peuples, et que quelques auteurs ont pu nommer Arienne dans le sens restreint qui a été défini précédemment, nous est connue dans un idiome fort ancien et en même temps dans plusieurs langues disséminées entre l’Indus et le Tigre, depuis les frontières du Penjab jusque dans les gorges du Caucase :

a) Le Zend est la langue hiératique des peuples Médo-Persans, adorateurs du feu : consacré par Zoroastre aux dogmes du Magisme dans les trois parties du Vendidad-Sadé, il a cessé d’exister comme langue vivante avant l’ère Chrétienne ; analogue dans ses formes au Sanscrit primitif, l’idiome des Védas, il est aussi l’expression naïve de la pensée antique.

Le Pehlvi, dans lequel est écrite la partie cosmogonique du Zend-Avesta, le Boundehesch, est une langue mixte, plutôt Sémitique par son organisme, mais remplie de mots Zends ou Persans en raison de sa destination religieuse ou politique. Quelques auteurs en ont voulu faire une classe séparée sous le nom de langue Médique.

b) Le Parsi, recueillant l’héritage du Zend, a fleuri dans

    graphie et de linguistique, intéressant par l’emploi de sources encore inédites, et qui sera terminé par un dictionnaire et un choix de textes dans l’étrange idiome des Bohémiens.