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NOTES ET IMPRESSIONS

si longues années le ménage Michelet, qui s’éparpillaient aux feux des enchères.

Une véritable cohue emplissait la salle 3 ; des amis, quelques journalistes étaient venus pour voir et peut-être aussi pour acheter une bagatelle, manière de dire ensuite : « Vous savez, c’était à Michelet. »

Les marchands surtout s’étaient donné rendez-vous, et c’est avec une véritable âpreté qu’ils se sont disputé les porcelaines, les tableaux, les petits bibelots de mille sortes qu’on a vendus durant toute l’après-midi.

Une soupière ancienne, fêlée, atteint 62 fr. ; deux salières de faïence avec personnages, 80 francs ; un minuscule coffret de bois, 27 francs ; un plat japonais, 70 francs.

Puis c’est tout un stock de porcelaines variées, des assiettes, des bonbonnières, des vide-poches, des bouquetiers, des cache-pots, des jardinières, des tasses, des sucriers, qui s’enlèvent dans une frénésie croissante.

Tous les antiquaires sont en émoi ; ils se querellent, payent parfois des objets très cher