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D’UNE PARISIENNE

Des gravures sans valeur, des portraits, des photographies trouvent ensuite preneurs à des prix élevés.

— C’est fou, insensé, disait près de moi un brocanteur ; je n’ai jamais vu des vieilleries semblables atteindre de pareils chiffres ; les camarades ne gagneront pas deux sous sur tout ce qu’ils viennent d’acheter.

Après les tableaux, voici les armes, massues, fleurets, sabres japonais, jusqu’à l’épée à manche de nacre, à garde de bronze, finement ciselée, de l’académicien.

À sept heures, la vente prend fin. Elle recommence le lendemain. On s’occupe des meubles.

Le salon vert tendre aux tentures ornées de bandes de tapisserie exécutées par Mme Michelet, la salle à manger en noyer sculpté, le cabinet de travail, les commodes anciennes à ferrures de cuivre, les vieux lits et jusqu’à la cage en bois ciselé où l’auteur de l’Oiseau aimait à enfermer tout un petit peuple ailé qu’il soignait lui-même, passent par le marteau du commissaire-priseur, sans oublier une mignonne pen-