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NOTE SUR M. DESCARTES 4II

Il ne serait plus en comparaison avec Polyeucte. Il serait en communion avec Polyeucte et le problème ne se poserait pas.

Or, on pense bien que ce n'est pas Corneille qui escamoterait un problème, ou qui en maquillerait les données. Ou qui Tétoufferait. Tout l'en garde, et ce génie, que nous avons dit, et cette intelligence, que nous avons dite, et ce système de totale loyauté qui est ce même dont nous parlons.

Pour que la comparaison ne soit pas truquée, pour que la dif3&culté ne soit pas frauduleusement éludée, pour que le problème demeure et soit présenté dans son exactitude et dans son plein il faut que Sévère soit lui-même et natu- rellement ne sorte pas du système de Sévère. Ni du système de pensée, ni du système de mesure.

Dès lors pour que Sévère emporte ce point d'inquiétude et ce point de mémoire, ce point d'inhabitude et ce point de scandale, pour qu'il soit atteint au moins de cette atteinte, pour qu'il soit touché au moins en ce point il ne suffit pas que Polyeucte vainque Sévère devant Dieu, il faut qu'il le vainque devant Sévère.

Disons-le rigoureusement : les mesures de Dieu, les calculs de Dieu ne comptent pas pour Sévère. Autrement il serait chrétien.

Le système de Dieu ne compte pas pour Sévère. C'est le système de Sévère et il n'y a que le système de Sévère qui compte pour Sévère.

Il ne suffit donc pas que Polyeucte vainque (en honneur, en grandeur) dans les comptes de Dieu, il faut qu'il vainque dans les comptes de Sévère.

Si l'on veut que Sévère emporte ce point d'insécurité.

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