Page:NRF 17.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

100 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

quante ans que vous n'auriez été étonné ni dans un cas, ni dans l'autre... En réalité à cette date de 1902, il avait quarante-trois ans. » (pp. 9-10) — « Son père lui faisait un peu jouer le rôle du « mannequin » dans les grandes maisons de couture. Q.ui ne sait que l'on appelle ainsi les jolies filles chargées de... etc.. » (p. 22) — « Son caractère se trouve avoir exercé une action si directe sur la suite de cette aventure, qu'avant de pousser plus loin ce récit il est indispensable d'en donner un crayon. » (p. 41) — « A sa mère elle était redevable de ce tour d'âme, osons le mot. » (p. 14) — « Les plus menus faits de la nature, s'ils sont regardés de près, peuvent servir, pour un observateur, à démon- trer de grandes lois. » (p. 43) — « Oh ! shame ! shaiiic ! ' » (p. 157) — « Ne me donnerez-vous pas un baiser, celui de nos fiançailles ? — Ah ! mon aimé ! osa-t-elle répondre. £t d'elle- même, lentement, elle se pencha et mit son front sous les lèvres du jeune homme. » (p. 155) — « Cet air de femme très riche, si déplaisant lorsque la femme très riche n'est pas, en même temps, une très grande dame. » (p. 225).

��*

  • *

��LES JUIFS OU LA FILLE D'ELEAZAR, par Elissa Rhaïs (Plon-Nourrit).

Ce livre de mœurs juives algériennes où l'intrigue roma- nesque existe à peine et n'est que prétexte à descriptions ne fait oublier ni les Enfants du Ghetto de Zangwill, ni VOnibre de la Croix des Frères Tharaud. Bien mieux, il les rappelle l'un et l'autre : le mariage manqué de la fille d'Éléazar ressemble beaucoup au mariage manqué des Enfants du Ghetto et le dénoue- ment imaginé par M"^ Rhaïs est une variante de la fin de VOnibre de la Croix. Rencontre fortuite sans aucun doute et tout à fait explicable.

Cette nouvelle peinture de mœurs Israélites est-elle aussi fidèle que les précédentes ? Nous n'oserions l'aflirmer. La documentation de M^^^ Rhaïs nous semble insuffisante et som- maire. Nous relevons dans son livre tant d'erreurs au point de vue judaïque que nous sommes mis en défiance sur l'exactitude

I. « Oh ! honte ! honte ! »

�� �