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l66 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAJSE

Et Malherbe lui fait voir *

En des stances solennelles L'émail des herbes nouvelles Dessus ce beau promenoir.

C'est elle que Théophile Installe dans Chantilly, Elle que mène Banville A la fête de Neuilly ; Segrais, c'est ta Climène, C'est ton Muezzetin, Verlaine, ■ Et je l'aperçois encor Dansant au clair de la lune Sur les prés, aux grelots d'une Ballade de mon Paul Fort.

Lorsque le noir Pluton eut au morne rivage

Emporté la vierge aux beaux yeux, L'arbre se dépouilla de son faix gracieux Et la terre deux ans fut ingrate à l'ouvrage Du laboureur industrieux,

Mais l'on vit aux bosquets reverdir la ramée Et les fleurs se rouvrir sous l'haleine des vents Quand par l'ordre divin au soleil des vivants Fut Perséphone ramenée,

Tel, un nouveau printemps fera sur mon chemin Refleurir à foison l'œillet et la verveine Lorsqu'un sort plus clément sur les rives ds Seine Nous ramènera LAURENCIN.

MAURICE CHEVRIER

Sept. 1920.

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