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LES PARAMETRES I95

raclée. Roland ferme les yeux, tournoie un peu, et tombe comme d'insolation. Thomas, inquiet, avec remords, lui tape dans les mains. L'eau de la rivière. Il soulève la tête de sa victime, l'appuie contre soi, parle. Les yeux de Roland s'allongent sans s'ouvrir. Il gémit. Il se tourne contre l'homme qui ne sait ce qu'il advient. Il gémit. Tout à coup ses lèvres se collent aux lèvres de Thomas. Quel baiser de putain. Les yeux ne se sont pas rouverts. Roland murmure : « Maman. »

Claude, Irma, la petite Lina, Paul au cabaret. Il s'agit de la petite : « Du satin », dit Irma. Paul rit de ses dents cou- pantes : « Je vais vous montrer ma villa. » Irma prend son bras droit, Claude son bras gauche. La petite marche devant.

« Vous dites qu'elle a six ans ? »

��Thomas raconte à Marie le baiser de Roland. Mais par exemple, tu ne trouves pas ça drôle ? Elle ne rit pas. C'est insensé, on croirait que tu m'en veux. Elle est bien bonne. Pour ce galeux. Tiens, le voilà. Et des injures.

Roland les yeux candides. Roland comme devant. Il a des yeux cernés comme ceux des anges. Marie pense que ses bras sont plus beaux que tout au monde. Elle est sérieuse, la gorge serrée.

Thomas plaisante dur. Roland rougit.

Marie a une idée : « Mon petit Roland. »

Thomas a compris. Il la battra. Roland s'enfuit.

Il va se jeter à plat ventre dans les hautes herbes du bord de l'eau.

D'où on voit la villa de l'étranger, et son petit canot

amarré à la berge. Le petit canot dans lequel il rame en

maillot vert.

Marceline dans les sainfoins. Elle mâche une herbe. Elle

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