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NOTES 253

afin de se soumettre plus étroitement la nature, et pour lui imposer plus intimement la signification de son lyrisme. Cette " signification, " Charles Cottet ne la conçoit pas plus détachée de son œuvre que le pinceau n'est indépendant du cerveau qui le guide. C'est par elle qu'a lieu le premier contact, que s'opère la prise de cœur entre l'artiste et le spectacle qui lui est proposé. C'est par elle que l'émotion très simple, pour ainsi dire populaire, dont les peintures de Charles Cottet débordent, se communique dès l'abord à ceux qui ne sauraient s'enquérir de la valeur des procédés techniques. Parlant avec admiration du triptyque : Au pays de la mer ; l'adieu, qui est au Luxem- bourg, M. Léonce Bénédite a raison d'écrire, dans la préface du catalogue : " C'est une œuvre pittoresque, assurément, et même essentiellement pittoresque, car l'effet n'en est obtenu par aucun artifice étranger à l'art du peintre ; la force de suggestion est exclusivement due à des moyens loyaux de peintre ; c'est par le caractère de la composition, la gravité des harmonies, la simplicité austère de l'exécution, l'accent vigoureux de vérité locale et de vérité morale, l'imposante imité de tous les éléments constitutifs du tableau, qu'elle agit sur notre imagination. Mais c'est une œuvre avant tout géné- rale et humaine, une œuvre qui est faite pour tous et qui peut être comprise de tous. " J. C.

LECTURES

Dans une élégante plaquette que vient de publier M. Joseph Aynard ', relevons cette lettre ingénieuse et brillante que l'au- teur a bien fait de recopier dans les Relations historiques et curieuses de voyages de Charles Patrin, docteur médecin de la faculté de Paris, pubhées à Lyon, chez Maguet, en 1674. Elle est adressée à son Altesse Sérénissime Eberhard, duc de Wirtemberg et de Teck :

  • ' La Curiosité est charmante, Monseigneur, quoi qu'en

1 U Amour des livres et la lecture, chez Lardauchet, à Lyon.

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