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380 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Connaissance de l'Est : voilà un spectacle extraordinairement bouffon, que nous remercions M. Reboux de nous avoir donné. Ce n'est pas la première fois que ce M. Reboux confesse " un invincible ennui " au contact d'ouvrages qui ne sont point nés sur le boulevard. E<^ nous savons de reste que l'atmosphère des salons mondains, des cabinets de rédaction et des théâtres à la mode mûrit mal un esprit pour l'appréhension de la beauté. Tel jeune homme, débilité par de chétives nourritures, qui puise, chaque matin, dans un "conte" du Journal ou d'Excelsior le suc de sa culture et l'élan de son ambition, peut bien se sentir offensé par une vraie grandeur. Enfin c'est la vertu d'un Mallarmé ou d'un Paul Claudel d'interdire à cer- taines intrusions l'accès de leur domaine...

Mais n'est-il pas choquant, pénible même de voir La Petite Gazette Aptéstenne, qui compte parmi ses collaborateurs de bons écrivains, faire cause commune avec un M. Reboux en enregistiant les platitudes qu'on a lues plus haut comme "jugement équitable sur M. Claudel" ? J. C.

��REVUES

��De la Semaine Littéraire (22 Juillet) :

Les admirateurs d'Ibsen vont acquérir la petite maison de Grimstad où le grand écrivain dramatique fut commis phar- macien.

M"* de Mestral Combremont a tracé un amusant crayon de celui-ci :

" Sa vigueur physique et sa puissance de travail étaient phénoménales. Outre son travail au magasin et à l'officine, qui lui prenait toute la journée, il préparait les examens du collège, sans professeurs, se tirant d'affaire avec des livres, comme il pouvait. De plus, il était possédé déjà de la rage d'écrire, il passait des heures à imaginer des drames, à con- struire des pièces. A ses moments perdus, — car il trouvait encore le moyen d'en avoir, — il prenait son crayon d'humo-

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