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CONSEILS A MON FILS 7II

agitées subtilement et avec tous les raffinements qu'une imagination échauffée peut suggérer, mais ne les considérez que comme des exercices pour l'esprit et revenez toujours vous reposer dans le bon sens.

{3idem)

Par bonne compagnie on n'entend point toutes ces sociétés à qui il plaît de s'appeler ou de se croire telles, ce sont uniquement celles sur lesquel- les tout le monde s'accorde à proclamer et à recon- naître ce caractère nonobstant quelques objections que l'on pourrait élever contre quelques individus qui s'y rencontrent. Elle est principalement com- posée (mais cela n'est pas sans exceptions) de gens de naissance, de rang ou de situation considérable, auxquels on associe fréquemment et avec j ustice des hommes qui n'ont ni rang, ni naissance mais qui sont distingués par quelque mérite particulier ou qui excellent dans quelque science ou dans quelque art libéral. Le bonne compagnie est même parfois chose si composée que certaines gens sans naissance, sans rang ni mérite, s'y introduisent de leur propre audace ; que d'autres s'y glissent sous la protection de quelque personnage de marque ; et que d'autres, enfin, de moeurs et de réputation équivoques arrivent à en faire partie. Mais, en général, la plus saine portion l'emporte et les gens dont la réputation est souillée et infâme n'y sont

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