Page:NRF 6.djvu/728

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

722 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

VOUS ne jouiez jamais de la flûte ni du violon vous-même. Cela place un gentleman dans une position frivole et méprisable, l'introduit en mau- vaises compagnies et prend beaucoup de son temps qu'il pourrait employer plus dignement. Rien ne me mortifierait davantage que de vous voir faire votre partie dans un concert, un violon sous le menton ou la flûte à la bouche.

{Lettre CXLVIII — 19 avril 1749).

Rendez-vous absolument maître de votre humeur et de votre contenance, de sorte qu'aucun change- ment n'y soit perceptible quoi que vous puissiez sentir intérieurement. Peut-être y trouverez-vous quelque difficulté, mais cela n'est nullement impos- sible.

{Lettre CLI — 22 mai 1749).

Observez avec la dernière attention toutes les

opérations de votre âme, la nature de vos passions

et les diff^érents motifs qui déterminent votre

volonté ; par là vous pourrez connaître à fond tous

les hommes.

{Ibidem).

Je vous préviens que ce n'est pas mon imagina- tion, mais ma mémoire qui vous prescrit ces règles ; je ne vous écris point pour faire de l'esprit, mais pour vous donner des réflexions utiles.

{Lettre CLV — 20 juillet 1749).

�� �