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PROLOGUE 777

Jusqu'à l'instant que Dieu l'appela à la con- fession.

VIOLAINE. — Mais personne ne me veut aucun mal ! Faut-il que j'aille prêcher l'Evangile chez les Sarrazins ?

PIERRE DE CROAN. — Ce n'est point à la pierre de choisir sa place, mais au Maître de l'Œuvre qui l'a choisie.

VIOLAINE. — Loué donc soit Dieu qui m'a donné la mienne tout de suite et je n'ai plus à la chercher. Et je ne lui en demande point d'autre.

Je suis Violaine, j'ai dix-huit ans, mon père s'appelle Anne Vercors, ma mère s'appelle Elisa- beth,

Ma sœur s'appelle Mara, mon fiancé s'appelle Jacques. Voilà, c'est fini, il n'y a plus rien à savoir.

Tout est parfaitement clair, tout est réglé d'avance et je suis très contente.

Je suis libre, je n'ai à m'inquiéter de rien, c'est un autre qui me mène, le pauvre homme, et qui sait tout ce qu'il y a à faire !

Semeur de clochers, venez à Combernon ! nous vous donnerons de la pierre et du bois, mais vous n'aurez pas la fille de la maison !

Et d'ailleurs n'est-ce pas ici déjà maison de Dieu, terre de Dieu, service de Dieu ?

Est-ce que notre charge n'est pas du seul Mon-

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