Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/17

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rentin, qui, dans son livre I, page 24, rapporte avoir vu un certain Henri Alleman, rejeter une pierre de la grosseur d’une aveline en toussant. En 1842, M. Duparcque, qui a publié dans la Revue Médicale de longues recherches bibliographiques sur les calculs salivaires, n’a pu réunir que quatre observations ayant trait aux calculs du canal de Sténon. Il aurait pu en ajouter deux autres, l’une due à Séguignol, l’autre à Fardeau.

Depuis 1842, deux nouveaux faits ont été publiés, l’un par Bassow de Moscou (Mém. de la soc. de chirurgie, t. II, p. 119), l’autre par M. Bouteiller (Bull. de la soc. anatom. 1847, p. 409).

Chez les herbivores, sans être communs, on les rencontre assez souvent. Nous-même en avons vu deux cas à la clinique de l’École ; quelquefois, lorsque par suite d’une érosion des parois du conduit, la salive s’est extravasée, on les trouve dans le tissu cellulaire voisin. (Nélaton, Pathol. chirurg., t. II, p. 18). Ils sont formés, chez les herbivores, presque entièrement de carbonate de chaux ; on y trouve cependant un peu de carbonate de magnésie, de phosphate de chaux et de magnésie, d’eau et de matières animales, et quelquefois même du chlorure de sodium. Ces matières ont ordinairement pour noyau central un épillet de graminée, ou des grains divers employés pour la nourriture des individus. Séguignol (Journ. gén. de méd., t. XXVIII, p. 90), a vu chez l’homme un calcul ayant pour centre un petit filet de bois.

Il est facile de diagnostiquer ces concrétions, par leur position, leur dureté pathognomonique ; la sonde introduite dans le canal permet de constater la pré-