Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/23

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lorsqu’on a dilaté le conduit, qui le plus souvent est rétracté. Dans ce cas, on réunit les lèvres de la plaie avec une ou deux épingles, et l’on place le fil, soit en tours circulaires, soit en huit de chiffre ; on pourrait aussi employer la suture en bandelettes de M. Rigal, de Gaillac. Perey, Zang, en ont obtenu de bons effets sur plusieurs malades ; Laserve, ayant ouvert le canal de Sténon en extirpant une tumeur de la joue, empêcha la formation d’une fistule, par la suture entortillée (Cas de chirurg., p. 27. Périgueux, 1830), Béguin eut aussi à se louer de ce procédé, après l’extraction d’une tumeur salivaire (Pathol. chirurg, t. I p. 209).

Quand une perte de substance est assez considérable pour rendre l’affrontement des lèvres de la plaie difficile, on ferait bien d’inciser sur les adhérences naturelles de la joue avec les maxillaires, pour mobiliser les portions de joue séparées, afin de les réunir plus facilement. C’est ce qu’a d’abord enseigné Celse, et ce qui a été exécuté par Franco.

La suture entortillée, qui réussit dans le plus grand nombre des cas, n’est malheureusement pas assez souvent employée.

Le procédé conseillé par Malgaigne ne peut avoir pour inconvénient qu’une perte de temps, qu’un retard dans la guérison ; il a souvent, paraît-il, procuré des succès à son auteur : « il consisterait à recouvrir l’orifice fistuleux d’une mince feuille d’or assujettie par de la poix ; la salive, arrêtée par cette barrière impénétrable, reprendrait de nécessité son cours naturel, et la guérison pourrait être attendue sans le moindre inconvénient, une simple mou-