Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/33

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à travers la canule de cet instrument, un fil de plomb jusque dans la bouche, puis, par une seconde ponction, toujours de dehors en dedans, mais d’arrière en avant, il introduisit l’autre extrémité du fil métallique dans la cavité buccale. Cela fait, il courba les deux bouts de cette espèce de sonde, sur la face interne de la joue, et réunit les lèvres de la fistule par une suture entortillée. Le fil de plomb formait ainsi une espèce de séton, dont la convexité répondait à la fistule, tandis que la concavité comprenait entre ses branches, l’espèce de pont charnu intermédiaire aux deux fistules internes. Après la cicatrisation de la plaie extérieure, la salive se mit à couler par les deux orifices artificiels, le fil fut alors retiré avec précaution et la guérison ne fut plus douteuse.

Béclard (Arch. gén. de méd. t. IV, p.285,) a imité de Guise, à quelques modifications près. Comme précédemment avec un trocart à hydrocèle, on perfore la joue de dehors en dedans en dirigeant l’instrument obliquement en arrière. La canule restée en place sert à passer dans la bouche une des extrémités du fil de plomb ; mais ici, au lieu de passer encore de dehors en dedans, on porte le trocart armé de sa canule sur la face interne ou buccale de la joue, on traverse celle-ci de dedans en dehors à 7 ou 8 millimètres en avant de la première ponction, et en dirigeant l’instrument d’avant en arrière, de manière à faire sortir sa pointe par l’orifice fistuleux, où se trouve déjà le fil de plomb. La tige du trocart est alors retirée et l’on conduit, par la canule, l’autre extrémité du fil dans la bouche ; seulement le fil