Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/44

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blanc albumineux qui n’est autre chose que de la salive unie à du mucus ; son ouverture sur le mamelon muqueux où il se termine dans la bouche, a conservé ses dimensions ordinaires et est en tout semblable à l’opposée.

La partie postérieure, celle où l’on a fait l’injection, a conservé son volume normal, mais ses parois sont tellement épaissies que son diamètre intérieur n’existe plus qu’à l’état de vestige et n’est représenté que par un point grisâtre à peine apparent.

Par ce procédé, il semble tout d’abord que l’individu opéré doive être privé de la quantité de salive sécrétée par la glande parotide que l’on a atrophiée ; mais s’il en est ainsi dans les premiers jours qui suivent l’opération, cela est de peu de durée, et bientôt la glande opposée en vertu de la loi de balancement, ne tarde pas à suppléer à cette sécrétion interrompue, par une sécrétion plus active.

Dans l’autopsie que je rapporte, le fait est évident, palpable : posant en principe que le poids moyen de la parotide est de 200 gr. Si tout à l’heure nous avons trouvé la glande injectée, atrophiée et impropre à accomplir les actes qui lui sont dévolus dans l’organisme, ici au contraire nous voyons la glande opposée augmentée de beaucoup de volume ; elle pèse 337 gr., ses lobules sont bien plus gros qu’à l’état normal, les vaisseaux dilatés permettent un plus grand afflux de sang ; en un mot il est patent que ses fonctions sont suractivées pour suppléer à sa congénère et fournir la salive indispensable aux différents actes de la digestion.

L’objection faite à ce mode de traitement tombe donc