Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/8

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mousse par l’agitation, c’est de la salive. Lorsqu’on enlève le pansement, le liquide tombe goutte à goutte, semblable à de petites perles transparentes ; il est peu abondant pendant l’intervalle des repas, mais au moment de la mastication, sa quantité augmente sans cependant être jamais aussi considérable que celle qui s’écoule lors des fistules du canal de sténon. La salive n’est pas assez irritante pour occasionner autour de la plaie l’érythème et le prurit que l’on observe dans les autres régions, autour des orifices de ce genre. Le plus souvent aussi, au moment où l’on est appelé, tous les signes d’inflammation ont disparu, la fistule est déjà ancienne, ses bords sont garnis de petits bourgeons saignant au moindre attouchement.

La terminaison la plus commune est l’occlusion, ainsi que l’ont remarqué Nuck, Ferrand, Dubois, Richerand ; on la voit se manifester spontanément. Quelques semaines, quelques mois après l’apparition de la fistule, l’orifice se rétrécit peu à peu ; insensiblement le liquide cesse de couler et la cicatrisation s’effectue. Mais si la fistule se cicatrise avant que les conduits soient eux-mêmes oblitérés, tantôt la salive s’accumule entre l’endroit où les conduits sont déchirés et la pellicule qui forme la cicatrice, et il en résulte une tuméfaction œdémateuse, tantôt les liquides sont exhalés sous forme de rosée, ou bien encore la fistule peut se rouvrir deux ou trois fois avant de se fermer pour toujours.

Traitement. — Les moyens employés sont nombreux, et toujours ou presque toujours la guérison est obtenue.