Page:Nau - Force ennemie.djvu/170

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ment douloureuse et que la femme qui consentirait à s’embarrasser de lui, serait une pure et simple garde-malade deux mois sur trois. Elle se prit d’enthousiasme à l’idée de cette belle vie et fit durer le Fernand Lacoste cinq années entières, ce qui parut un prodige à tous ceux qui avaient entrevu quelques minutes le joli époux. C’est beaucoup plus qu’une sœur de charité. C’est l’Amoureuse des Souffrants. Elle ne conçoit de tendres effusions qu’entre un cataplasme et une fiole de drogue. Pour toi elle changera un peu de son programme puisque tu ne te cataplasmes pas, mais il y aura, grâce au Ciel, à te faire suivre des régimes, à t’administrer des tas de calmants, et elle adore cela !

Dieu ! qu’en termes galants ces choses-là sont dites !

Et Jeanne Lacoste, ou mieux Jeanne Stolz est une vieille passion à moi ! Assez malin, l’épais Roffieux ! S’il n’y avait ma « princesse » au teint de jacinthe rose, ce serait tout-à-fait tentant ! Pourquoi ne pas dire « oui » à présent au sieur Elzéar quitte à m’expliquer bientôt avec Jeanne qui est la bonté même. Elle serait parfaitement capable de m’aider à obtenir la libération de la pauvre Irène, à la guérir !….

Et Roffieux qui ne m’a fait enfermer, je le vois, que par jalousie, me procurerait mon « exeat » tout de suite, tout de suite, quoi qu’il en dise, — me sachant occupé d’une femme autre que la sienne, — et surtout d’une femme riche et désintéressée prête à ouvrir sa bourse au « nouveau cousin » quand celui-ci aurait besoin de fonds pour quelque