Page:Nau - Force ennemie.djvu/212

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ront-elles, pour vous, matière à réflexions. Le scandale que je craignais après votre… agression n’a pas éclaté. Préférant, sans doute, les bénéfices d’un habile « chantage » au plaisir de fournir gratuitement de la copie aux journalistes de Dieppe, — et d’ailleurs, — les cousins du sieur Bid’homme ont été tout simplement trouver M. Letellier. Cet homme, moins sot qu’il ne m’avait paru et assez influent, a eu bien garde de provoquer le moindre éclat. Il a été assez fin pour savoir à qui s’adresser et — quelques jours après le… malheur, — je recevais de qui de droit, — de l’éternel Quidedroit, — une note courtoise mais rédigée en termes dépourvus d’ambiguïté, m’enjoignant de me défaire au plus tôt d’un établissement dirigé d’une façon « trop aimablement fantaisiste ». Et je suis en pourparlers avec diverses personnes… Le changement de direction n’est qu’une affaire de jours… Je m’en irai presque satisfait, car si la cession de Vassetot, en de pareilles circonstances, entraîne des résultats pécuniaires dont je serai médiocrement charmé, j’aurai conscience de n’avoir pas été complètement inutile pendant trente-cinq ans de ma vie. Je devrai même me féliciter de prendre ma retraite au moment où la mollesse de la direction et le manque de surveillance effective, conséquences de mon fâcheux état de santé, risquent de ruiner la réputation de la maison de Vassetot…

» Quoi qu’il en soit, au moment où je finissais à peine de déguster la saveur finement amère de la