Page:Nau - Force ennemie.djvu/221

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thropes ! — Comment j’ai eu mes bachots ? — mystère ! — Je n’apprenais rien. — Un vieil imbécile nommé Froin, — pas vous, docteur Grabouillot ! pas vous ! — non ! un sale médecin de fous, cet idiot de Froin, payait mon collège pour poser, pour faire le généreux ! Ah ! le vilain mufle ! Mon père jubilait ; — moi pas ! Et ce que je me suis embêté à Paris, dans ce f…ichu Quartier Latin où l’on ne peut pas rosser les gens sans aller au violon !

» Je n’ai commencé à aimer la médecine que quand j’ai bien compris qu’un Docteur a le droit d’em…bêter ses malades, de les pousser à l’exaspération, même de les empoisonner un peu sans que personne se rebiffe, — les demi-cadavres ou leurs abrutis de parents, — et ce pourceau de Froin qui paye toujours, — ça lui donnait des gants, à cet engraissé ! — et qui me colle de force avec les fous, les cochons de fous ! — Ça ne consomme pas assez de produits chimiques vénéneux, — les mabouls ! — Tant pis ! J’ai encore administré pas mal de bouillons d’onze heures à ces estropiés de cervelle, à ces déchets humains, à ces dégénérés qui retournent à la bête ! Et je procédais tout doucettement ; personne ne s’est jamais douté de rien, Froin moins qu’un autre, le souriant, le bonasse, l’hypocrite hydrocéphale !

Le Directeur ne sourcille pas. Il me dit à voix basse :

— Vous voyez ! Il est complètement parti ! Un