Page:Nau - Force ennemie.djvu/286

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tard. Ma mère est, comme vous le voyez, souffrante, — … je ne vous cacherai pas que je suis moi-même atrocement fatigué, et…..

…..Horreur ! C’est le frère de Nélix et IL DEMEURE LÀ !!

Je voudrais, traversant d’un seul coup les parquets des divers étages, m’abîmer dans les rafraîchissantes ténèbres du second hypogée des caves ! — Au même instant me réapparaît, retourné, remis à l’endroit, le texte véritable de Mme Augusta du Pont-aux-Choux. Ah ! c’est complet !… (ah ! trop !…) — Pour quel immonde rustre j’ai dû passer ! Je me moque des proses civilisatrices de la sévère dame, mais c’est trop cruel de m’être aussi odieusement conduit, par bourgeoisisme (par bourgeoisisme, moi !). Qu’importe, en effet, que j’aie pris le contre-pied d’un usage admis par les snobs — « gens du monde » si je ne l’en ai pas moins respecté, — à ma manière, — et pour aboutir à ce joli résultat !

Certes, le frère de Nélix est encore magnanime et j’aurais mérité d’être expulsé à coups de pied, — mais je suis accablé de honte.

J’ignore de quelle façon j’ai opéré ma sortie… Ah ! ah ! quelle situation. J’en étouffe !… Il me semble bien que, dans la rue, j’ai pris mes jambes à mon cou… Je n’irai plus chez personne, jamais !!

J’ai fait un bel usage de ma première journée de liberté ! Saurai-je seulement me comporter désormais de façon assez décente pour qu’on ne me jette