Page:Nau - Force ennemie.djvu/292

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de gens vraiment libres dont nous serons, l’un et l’autre, les présidents et les administrés !

— Mais qu’est-ce qui a pris à Le Lancier de… mécanique !… de… d’écrire à nos familles pour dire que nous étions… blim bloum ! guéris ?

— Ah ! nous avions trois ans d’internat, nous étions les deux derniers numéros de la vieille série dite de luxe (Ô l’étrange luxe !). Le père Froin avait exigé, avant son départ, qu’on n’augmentât pas notre pension mensuelle. Le Lancier a trouvé un joint pour tenir sa parole sans la tenir. Il n’a pas demandé un radis de plus à nos chers consanguins ou utérins, au contraire, il les a dispensés de tout douloureux versement en nous donnant la volée, après s’être, bien entendu, assuré de deux autres colons en chambre qui payeront le triple de la somme que nous servions à l’établissement.

— Bien imaginé ; et tant mieux pour nous ! Alors nous… mécaniquons vers le Chili ?

— Ce pays me fut indiqué par le conseil fluidique du Mage Oïrl qui navigua sur les voiliers de la Compagnie Bordes.

— Et une fois… « absolument » là-bas ?

— Nous prenons un homme d’affaires chilien qui, au moyen du Consul français, dégraissera nos excellents cousins ou oncles des quelques sous nôtres dont ils ont eu la bonté de s’embarrasser. Puisque nous ne sommes plus des « aliénés » (la Faculté représentée par Le Lancier ayant bien