Page:Nau - Force ennemie.djvu/337

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qui suis le vôtre, d’exprimer une « manière d’opinion », j’aurai celui de vous dire que vous vous êtes pas ennuyé : y’avait aussi l’aut’ Madame, celle de Monsieur vot’cousin qui en avait un, de coup de marteau, pour vous ; et sans offense vous n’avez rien d’une estatue ni d’un curassier ou zouavre. Elle parlait souvent seule, la Dame de M. Roffieux et j’ui en ai entendu défiler, un chapelet, un soir, qu’yyavait eu du monde et des petits verres : Les personnes parties, elle était restée dans le fumoir où j’étais venu pour ramasser des cigares qui traînaient, — (des « pas fumés » et aussi des « à peine ») — ….. Elle en racontait, elle en racontait mais elle en revenait toujours à répéter : « Ah ! Philippe Veuly ! Philippe Veuly ! Tu m’aimes pas après que je me serai scarifiée pour toi ! Eh bien, je t’abandonne aux esplotations de cette canaille d’Elzéar. Tu m’as aimée pourtant puisque tu t’es « esbigné » une nuit de ton Vassetot pour me déshonorer de tes amours saladiques et que t’as réintégré ta boîte après ça ! — Elle s’exprimait mieux que moi, vous pensez ! J’arrange ça comme je peux : yavait des mots d’officier !

(Chapitel sait fort bien que lui-même ignore peu de « mots d’officier ».)

Kmôhoûn qui ne bronchait plus depuis la scène qu’il m’avait faite la veille de notre arrivée aux Antilles, se met à ricaner. Bien entendu, ce rire ne sonne pas mais il me secoue plus atrocement les