Page:Nau - Force ennemie.djvu/65

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Mais, à point nommé, « jaillit » d’une porte ou du sol, — je n’ai jamais su comment ! — jaillit, comme d’une boîte à surprise, le Bid’homme, cette fois désiré, tout petit, tout grotesque, mais effrayant comme un énorme insecte :

— Qu’est-ce que c’est, sacrebleu ! Je vais vous faire danser, moi !

Les cueilleurs de feuilles prennent leurs jambes à leur cou ; on n’en voit plus. Mais, à notre grande surprise, Bid’homme se précipite sur les gardiens et les menace de sa cravache :

— Ah ! tas de « chiffouillards », de « bragouillons », de « patouillauds » ! (Toujours ses épithètes mystérieuses !) Je crois, ma parole ! que vous vous permettez de faire… suer mes meilleurs hommes, l’élite de mes mabouls, des sujets de premier ordre, incurables pour tout autre que moi ! Je vais vous assaisonner à la « sauce Robert », tas de « ribougnâfres », de « balouchards », de « fignamboucs » !

J’ai dit que nous étions surpris. Il me paraît, toutefois, que les gardiens s’émeuvent moins que moi de la conduite extraordinaire du gracieux nabot.

François se remet très vite et adresse à Bid’homme ces représentations, peut-être respectueuses :

— Mais, monsieur l’docteur, ces mauvaises pratiques sont là qui font d’la salade avec les arbres ! Nous serons des « fignaboucles » si ça peut vous être agréable. Vous êtes not’ chef et nous accepterons toujours avec « considération empressée »