de la ville. Mais bientôt, redoutant l’approche des consuls et de leur armée, il regagna la Campanie. En Espagne, son frère Hadrusbal tue les deux Scipion, que la victoire avait favorisés si longtemps ; néanmoins leur armée resta intacte : car ils avaient été victimes de la ruse plutôt que de la valeur. A cette époque aussi, le consul Marcellus reprit une grande partie de la Sicile, envahie primitivement par les Africains, et un butin considérable, fait à Syracuse, cette capitale si fameuse, fut transporté à Rome. Laevinus, en Macédoine, fit alliance avec [ou plutôt contre] Philippe, avec plusieurs peuples de la Grèce et avec Attale, roi d’Asie : passant ensuite en Sida, il prit auprès d’Agrigente, et avec cette ville même, un certain Hannon, général des Africains, et l’envoya à Rome avec des captifs de distinction, reçut la soumission de quarante villes et en força vingt-six. Après avoir ainsi reconquis toute la Sicile et abattu la Macédoine, il revint à Rome couvert de gloire. Hannibal, en Italie, attaqua brusquement le consul Cn. Fulvius, et le tua avec huit mille hommes.
9 Cependant les Espagnes, où les deux Scipion avaient péri, n’avaient plus de général romain : on y envoie P. Cornélius Scipion,