Le marchand répondit qu’il était bien embarrassé seulement de nourrir les siens. La vieille dame insistait d’une voix oppressée. L’oiselier lui dit que son oiseau n’avait pas de valeur. — La dame s’éloigna en soupirant.
J’avais donné tout mon argent pour les exploits en Bohême du comte de Bucquoy : sans cela, j’aurais dit au marchand : Rappelez cette dame, et dites-lui que vous vous décidez à acheter l’oiseau…
La fatalité qui me poursuit à propos des Bucquoy m’a laissé le remords de n’avoir pu le faire.
M. Techener m’a dit : — Je n’ai plus d’exemplaires du livre que vous cherchez ; mais je sais qu’il s’en vendra un prochainement dans la bibliothèque d’un amateur.
— Quel amateur ?…
— X., si vous voulez, le nom ne sera pas sur le catalogue.
— Mais, si je veux acheter l’exemplaire maintenant ?…
— On ne vend jamais d’avance les livres catalogués et classés dans les lots. La vente aura lieu le 11 novembre.
Le 11 novembre !
Hier, j’ai reçu une note de M. Ravenel, conservateur de la Bibliothèque, à qui j’avais été présenté. Il ne m’avait pas oublié, et m’instruisait du même détail. Seulement il paraît que la vente a été remise au 20 novembre.
Que faire d’ici là ? — Et encore, à présent, le livre montera peut-être à un prix fabuleux…