Page:Nerval - Petits Châteaux de Bohême, 1853.djvu/26

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bouche imprégnée d’ail, chantait l’ode du vieux Ronsard :

« Allons de nos voix
Et de nos luths d’ivoire
Ravir les esprits ! »

Ce n’était, du reste, que renouvelé des odes antiques, lesquelles se chantaient aussi. J’avais écrit les premières sans songer à cela, de sorte qu’elles ne sont nullement lyriques. La dernière : « Où sont nos amoureuses ? » est venue malgré moi, sous forme de chant ; j’en avais trouvé en même temps les vers et la mélodie, que j’ai été obligé de faire noter, et qui a été trouvée très concordante aux paroles.