Page:Nerval - Petits Châteaux de Bohême, 1853.djvu/33

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D’un verre à côtes, coloré
Par les teintes de la fougère.

Tu me guéris pendant l’été
De la soif qu’un vin plus vanté
M’avait laissé depuis la veille[1] ;
Ton goût suret, mais doux aussi,
Happant mon palais épaissi,
Me rafraîchit quand je m’éveille.

Eh quoi ! si gai dès le matin,
Je foule d’un pied incertain
Le sentier où verdit ton pampre !…
― Et je n’ai pas de Richelet
Pour finir ce docte couplet…
Et trouver une rime en ampre[2].



  1. Il y a une faute, mais dans le goût du temps.
  2. Richelet. Ampre : pampre — pas de rime.