Page:Nerval - Petits Châteaux de Bohême, 1853.djvu/62

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vous punir que demain de votre folle vanterie. Je ne vous croyais qu’indiscret.

MARCELLI. — Bon ! séparons-nous sans un mot de plus. Je ne veux point vous contraindre à des aveux humiliants, ni compromettre davantage une dame qui n’a pour moi que des bontés. Je compte sur votre réserve et vous donnerai demain matin des nouvelles de ma soirée.

FABIO. — Je vous en promets autant ; mais ensuite nous ferraillerons de bon cœur. À demain donc.

MARCELLI. — À demain, seigneur Fabio.

FABIO, seul.

Je ne sais quelle inquiétude m’a porté à le suivre de loin, au lieu d’aller de mon côté. Retournons ! (Il fait quelques pas.) Il est impossible de porter plus loin l’assurance, mais aussi ne pouvait-il guère revenir sur