Page:Nevers historique et pittoresque - Paul Meunier.djvu/16

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de toutes sortes. Cette histoire du moyen-âge est comme un sphinx dont les yeux sont si ternes que nous ne sommes pas de force à y lire. Il faut passer vite à travers ce passé confus et compliqué, car l’histoire de cette époque est pleine d’enchevêtrements féodaux et de légendes dans lesquels on risque par trop de s’embrouiller. Nous vous dirons seulement que Nevers fut transmis par une série curieuse de mariages et de successions à beaucoup de maisons souveraines, et qu’en définitive son histoire est faite, au moyen âge, de démêlés sanglants de ses comtes avec d’autres seigneurs aussi belliqueux ; que Nevers, ne put éviter des famines, des incendies, des pestes successives, ni les ravages exercés par des aventuriers de toutes origines, lansquenets et mauvais garçons.

Distrait de la Bourgogne, le Nivernais fut gouverné d’abord par des comtes amovibles, Guérin, comte de Macon, Girard de Roussillon, Robert-le-Fort (865) ; il devint héréditaire sous Otton Guillaume, à titre de comté en 987 puis, à titre de duché en 1538 ; il passa de la maison de Nevers à celle de Courtenay, de Donzy, de Forez, de Châtillon, de Bourgogne, de France, de Flandre, de France Bourgogne, d’Albret, de Clèves, de Gonzague, de Mazarin, de Mancini. Comme figures de personnages d’élite appartenant aux familles suzeraines, on ne voit éclatantes de clarté que celles des princesses des maisons de Clèves et de Gonzague.