Page:Nicaise - Les terres disparues, 1885.djvu/9

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américaine, et adopter celle de migrations humaines parties des anciens continents.

Or il est établi aujourd’hui que les îles Aléoutiennes, les Kouriles, situées au nord du Japon et semées entre l’Asie et le nord du continent américain, ne sont que sommets ou les débris d’une terre qui reliait l’Asie à l’Amérique du Nord.

Plus bas, à l’ouest, si l’Atlantide se rattachait au continent américain, comme la géologie, la faune, la flore, la paléontologie paraissent le démontrer, on aura ainsi les deux grandes voies par lesquelles se sera peuplée l’Amérique à une époque qui échappe à l’histoire et à la tradition.

On voit donc par ces données quel intérêt la science moderne trouve à poursuivre ses investigations sur un monde disparu, dont l’existence, si elle était nettement établie, nous donnerait la solution d’importants problèmes posés à la sagacité humaine.

Pour avoir une idée des forces immenses qui ont pu amener l’affaissement subit du continent Atlantique, on a pu en étudier l’action dans des limites plus restreintes sur cette terre, qu’un savant anglais, Ross, a en quelque sorte révélée à la science moderne sous le rapport historique et archéologique. Nous voulons parler de Théra, appelée aujourd’hui Santorin, où la civilisation hellénique a laissé ses plus anciens monuments.

Cette terre aux aspects en partie désolés, et dont la forme est celle d’un croissant, n’est que le débris d’une plus grande île abîmée et disparue au milieu d’un bouleversement volcanique, ainsi que l’a démontré M. Pouqué dans