cette volupté a fait cesser les battements de mon cœur.
— j’ai vu une barque d’or scintiller sur des eaux nocturnes, un berceau doré qui enfonçait, tirait de l’eau et faisait signe !
Tu jetais un regard vers mon pied fou de danse, un regard berceur, fondant, riant et interrogateur :
Deux fois seulement, de tes petites mains, tu remuas ta crécelle — et déjà mon pied se dandinait, ivre de danse. —
Mes talons se cambraient, mes orteils écoutaient pour te comprendre : le danseur ne porte-t-il pas son oreille — dans ses orteils !
C’est vers toi que j’ai sauté : alors tu t’es reculée devant mon élan ; et c’est vers moi que sifflaient les languettes de tes cheveux fuyants et volants !
D’un bond je me suis reculé de toi et de tes serpents : tu te dressais déjà à demi détournée, les yeux pleins de désirs.
Avec des regards louches — tu m’enseignes des voies détournées ; sur des voies détournées mon pied apprend — des ruses !
Je te crains quand tu es près de moi, je t’aime quand tu es loin de moi ; ta fuite m’attire, tes recherches m’arrêtent : — je souffre, mais, pour toi, que ne souffrirais-je pas volontiers !
Toi, dont la froideur allume, dont la haine séduit, dont la fuite attache, dont les moqueries — émeuvent :