fait de leur liberté : tu enseignes le retour dans les prisons et tu y ramènes, —
— vieux démon mélancolique, ta plainte contient un appel, tu ressembles à ceux dont l’éloge de la chasteté invite secrètement à des voluptés ! »
Ainsi parlait le consciencieux ; mais le vieil enchanteur regardait autour de lui, jouissant de sa victoire, ce qui lui faisait rentrer le dépit que lui causait le consciencieux. « Tais-toi, dit-il d’une voix modeste, de bonnes chansons veulent avoir de bons échos ; après de bonnes chansons, il faut se taire longtemps.
C’est ainsi qu’ils font tous, ces hommes supérieurs. Mais toi tu n’as probablement pas compris grand’chose à mon poème ? En toi il n’y a rien moins qu’un esprit enchanteur. »
« Tu me loues, répartit le consciencieux, en me séparant de toi ; cela est très bien ! Mais vous autres, que vois-je ! Vous êtes encore assis là avec des regards de désir — :
Ô âmes libres, où donc s’en est allée votre liberté ? Il me semble presque que vous ressemblez à ceux qui ont longtemps regardé danser des filles perverses et nues : vos âmes mêmes se mettent à danser !
Il doit y avoir en vous, ô hommes supérieurs, beaucoup plus de ce que l’enchanteur appelle son mauvais esprit d’enchantement et de duperie : — il faut bien que nous soyons différents.
Et, en vérité, nous avons assez parlé et pensé ensemble, avant que Zarathoustra revînt à sa