Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/114

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l’impression qu’ils sont mal faits, que la rigueur scientifique leur fait défaut et qu’il s’en dégage le plus sou. y ’vent un détestable. ennui..’u

-, Qui donc, poitrine prendre qu’un exemple, débarras. sera de nouveau l’histoire des philosophes grecs de la brume endormante qu’y ont répandu les travauxlsavants, A mais a peine scientifiques et malheureusement fort en-] ’nnyeux de Ritter, ide Brandis et de Zeller Él Pour mon »’e~ compte, je préfère lire Diogène Laërce que Zeller, pa-rce“ ’’’· aqui en celui-là revit du moins l’esprit des philosophes, ’anciensgtandis qu’en celui-ci on ne sent rien, ni cet esprit, ni aucun autre. Et, en En de compte, qu’importe f à nos jeunes gens l’histoire de la philosophie ? La confession des opinions doit-elle les décourager d’avoir, eux aussi, des opinions ? Doivent-ils être instruits à prendre part aux- jubilations provoquées par le chemin magni ; - fique que nous avons parcouru ? Doivent-ils peut-être ’ ’même apprendre fr haïr et à mépriser les philosophes ? ’ · On serait presque tenté de croire qu’il en est ainsi, lorsque lion sait quels supplices sont pour les étudiants les î ’examens de philosophie en vue desquels ils leur faut introduire dans leur malheureux cerveau toutes les inven· ’ tions folles et absurdes de’·l’esprit humain, à côté des le idées grandioses et difficiles à saisir., La seule critique d’une philosophie qui soit possible et qui démontre quel- r que chose, celle qui- consiste à essayer si l’on peut vivre ’ conformément à cette philosophie, n’a jamais été enseignée dans les universités, où l’on se contente de faire j une critique des paroles Len paroles. Q-u’qn s’imagine donc un jeune cerveau, sans-grande expérience de la vie, Y qui devra emmagasiner pêle-mele cinquante systèmes