peut-être feront-ils voir de plus en plus qu’une
humanité d’une culture aussi élevée et par là même
aussi fatiguée que l’est aujourd’hui l’Europe, a
besoin non seulement des guerres, mais des plus
terribles — partant de retours momentanés à la
barbarie — pour ne pas dépenser en moyens de
civilisation sa civilisation et son existence mêmes.
Activité au Sud et au Nord. — L’activité se produit de deux façons diverses. Les ouvriers du Sud
sont actifs, non par désir du profit, mais par le
besoin constant des autres. Comme il vient toujours
quelqu’un qui veut faire ferrer un cheval, raccommoder une voiture, le forgeron est actif. S’il ne
venait personne, il s’en irait flâner sur le marché.
Se nourrir n’est pas une grave nécessité dans un
pays fertile, il n’aurait besoin pour cela que d’une
très petite quantité de travail, en tout cas pas d’activité ; au pis-aller, il se contenterait de mendier. — L’activité de l’ouvrier anglais suppose au contraire le goût du profit : il a conscience de lui-même
et de son but, il veut acquérir par la propriété la
puissance, par la puissance le plus de liberté et de
noblesse individuelle possible.
La richesse, origine d’une noblesse de race. — La richesse produit nécessairement une aristocratie de