Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/126

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oria lui est ainsi particulière, de même qu’à la faiblesse la nécessité du contre-coup ; la soudaineté de " l’action " est impossible à enrayer… La volonté est faible et le remède pour éviter de faire des bêtises ce serait d’avoir une volonté forte et de ne rien faire…

Contradiction. Une façon d’auto-destruction ; l’instinct de conservation est compromis… Le faible se nuit à lui-même… C’est là le type de la décadence.

De fait, nous trouvons une recherche considérable de pratiques qui puissent provoquer l’impassibilité.

L’instinct est sur une bonne piste, en ce sens qu’il est plus utile de ne rien faire que de faire quelque chose…

Toutes les pratiques des ordres religieux, des philosophes solitaires, des fakirs sont inspirées par une juste évaluation du monde qui dit qu’une certaine espèce d’hommes est le plus utile à elle-même lorsqu’elle s’empêche autant que possible d’agir. -

Moyens qui facilitent cela : l’obéissance absolue, l’activité machinale, la réparation des hommes et des choses, qui exigeraient une décision et une action immédiates.

79.

" Les sens ", " les passions ". — La vanité des sens, des envies, des passions, quand elle va si loin qu’elle déconseille celles-ci, est déjà un symp