Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/221

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elque chose ou bien est-elle une honte et une profanation, malgré tout le caractère sacré que revêt son art de séduction ? Il y a des repères de toutes sortes pour le problème de la vérité ; et les plus croyants peuvent, en fin de compte, se servir de la logique des plus incrédules pour se créer le droit d’affirmer certaines choses - des choses qu’ils prétendront irréfutables, parce qu’ils croiront qu’elles se trouvent par-delà tous les moyens de réfutation - ce tour de force s’appelle. par exemple, criticisme kantien).

163.

Je considère le christianisme comme le plus néfaste mensonge de séduction qu’il y ait eu jusqu’à présent, comme le grand mensonge impie : je discerne les branches et les dernières pousses de son idéal sous tous les autres travestissements, je repousse tous les compromis avec lui, toutes les positions fausses, — je force à la guerre avec lui. La moralité des petites gens comme mesure des choses : c’est là la plus répugnante dégénérescence que la civilisation ait présentée jusqu’ici. Et cette espèce d’idéal est suspendu en permanence au-dessus de l’humanité, sous le nom de " Dieu " !

164.

Je n’ai été chrétien à aucune heure de ma vie : je considère tout ce que j’ai vu s’appeler christia