Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/77

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romantique était déjà dû à ce qu’il y avait de fataliste dans le tour de sa pensée, dans sa foi en la raison supérieure qu’il y a du côté de ce qui triomphe, de sa justification de " l’État " véritable (en place de " l’humanité ", etc.). Pour Schopenhauer nous sommes quelque chose de bête et, au meilleur cas, même quelque chose qui se supprime soi-même. C’est le succès du déterminisme, de la dérivation généalogique des obligations, celles-ci considérées autrefois comme absolues, la doctrine du milieu et de l’adaptation, la réduction de la volonté à des mouvements réflexes, la négation de la volonté, en tant que " cause agissante " —  ; c’est enfin — un véritable baptême nouveau : on voit partout si peu de volonté que le mot devient vacant pour servir à une désignation nouvelle. Autres théories : la doctrine de l’objectivité, de l’observation, indépendante de la " volonté ", comme seul chemin qui mène à la vérité, et aussi à la beauté ( — et encore la croyance au " génie " pour avoir un droit à la soumission) ; — le mécanisme, la rigidité déterminable du processus mécanique ; le prétendu "nationalisme ", l’élimination du sujet qui choisit, juge, interprète, érigé en principe. -

Kant, avec sa " raison pratique ", avec son fanatisme moral, appartient entièrement au XVIIIe siècle ; il se trouve encore complètement en dehors du mouvement historique ; il n’a pas la moindre entente des réalité de son temps, par