Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 2.djvu/309

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une politique, 4) une façon de vivre et d'éducation, 5) une méthode de la vérité.

7.

La causalité de l'action. - Le but est mal posé: Bonheur a) personnel (" égoïste "), b) étranger ("non égoïste"). Manque de circonspection chez Schopenhauer qui ajoute encore c) douleur étrangère, d) douleur personnelle: qui ne sont naturellement que des spécifications de l'idée de " bonheur personnel " (a)...

Si le bonheur est le but de l'action, il faut que le mécontentement précède l'action: falsification pessimiste de l'état de fait; le déplaisir comme motif de l'action.

Le déplaisir et le plaisir sont des motifs; la volonté est causale dans l'action. - A condition que tout ce qui a précédé se trouve dans la sphère de la conscience, - que la véritable causalité soit une causalité intellectuelle - que l'" âme " sache ce qu'elle veut, et que l'acte de volonté soit conditionné par son savoir, - que l'âme soit " libre ", dans la volonté, et par conséquent. -

Ma théorie: le plaisir, le déplaisir, la " volonté ", le " but " ne sont que des phénomènes secondaires, - ils ne sont jamais une cause. Tout ce que l'on appelle causalité intellectuelle est une fiction.

8.

Fausse conséquence de la foi en l'" ego ": - l'homme aspire au bonheur. Mais, en ce sens, il n'y a pas d'unité qui " aspire ", et ce à quoi aspirent toutes les unités ce n'est nullement le bonheur. - Le bonheur est un phénomène secondaire qui accompagne une décharge de