Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/105

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manuscrit de son volume des correspondants de Lamartine. J’en commençai toute de suite la lecture et lui envoyai mon impression des premières années, et sans retard il m’écrivit :

« Cher Confrère,

» Nous causerons de votre lettre ; vous appréciez parfaitement la raison du succès de Lamartine dans la société d’alors. Vous dites très bien que de Maistre fut un homme léger, paradoxal, un hâbleur ; je vous le prouverai péremptoirement.

» Quant à Chateaubriand, il est percé à jour dans sa pose de rénovateur du christianisme. Sainte-Beuve a été son cerceris. Chateaubriand n’a jamais pardonné à Lamartine d’avoir été sincère, quand lui-même l’était si peu. »

Paul, hier, s’aperçut qu’une de ses ruches d’abeilles françaises était en souffrance du côté de la nourriture. Il fit acheter du miel qu’il mit à leur disposition. Les mouches italiennes, leurs voisines, crurent avoir droit à cette aubaine ; une lutte s’ensuivit, lutte furibonde, acharnée, impitoyable. Les italiennes, plus nombreuses, mieux nourries, plus fortes, finirent par entrer victorieuses dans la ruche française, tuèrent leurs rivales au nombre de plusieurs milliers.