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une résultante de toutes tes forces de notre organisme combinées avec les forces du monde, pourquoi le résultat de la vie universelle ne s’appellerait-il pas volonté de l’univers, et pourquoi, en cette volonté supérieure, ne verrait-on pas Dieu ?

La plainte des prophètes devient quelquefois chez Isaïe, chez Ézéchiel, un hurlement de bête fauve, cri de rage et malédiction.

Jérémie lui-même, qui paraît moins cru, moins âcre, s’écrie, en parlant des Gentils, c’est-à-dire des peuples étrangers à la juiverie :


Tu les as plantés et ils ont pris racine ; ils croissent et ils portent des fruits… Toi, Jéhovah… mène-les égorger comme des moutons, marque-les pour le jour de la tuerie… »


Cette haine juive, perpétuée dans les âges chrétiens, nous la retrouvons chez Dante, lorsqu’il s’écrie :


O Signor mio, quando saro io lieto
A veder la Vendetta !


Chez Bossuet lorsqu’il applaudit plein de joie aux massacres des protestants…

Ces impitoyables colères juives, sans apaisement, sans pitié, sans raison, on les a retrouvées aux plus