Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/158

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et brouillons de lettres ; mais trop souvent aussi le cœur me manque pour cette destruction.

Quelques-unes de mes lettres à Michelet m’ont presque surpris en les relisant, aussi en ai-je brûlé pas mal. Combien plus naturelles et plus gaies les lettres aux amis ! Dans ma pauvre petite vie de libellule, l’historien faisait ombre comme une cathédrale dans une ville de province.

Trop cathédrale, en effet, Michelet sentait le cloître. Le Moyen-Âge eut ses traces en lui comme en aucun de nos contemporains. Homme de monastère bien plus qu’homme de la nature, cette Circé lui faisait peur.

Combien sa puissance philosophique en est amoindrie, malgré l’extraordinaire éclat du style.

Relisant à Rouen ce que je dis de la Chanson des rouliers, si bien chantée à Barentin par l’oncle Alexandre, j’ai voulu savoir ce que j’en ai dit précédemment dans La Campagne. Là, je fais chanter par l’oncle Buron et le père Vieillot la Jolie Marjolaine.

Les deux versions sont également vraies. La jolie Marjolaine chantée à Barentin par l’oncle Alexandre, je t’entendis chanter au Tot plus tard, par mon oncle Buron (oncle maternel) et par son ami le père